Première lettre de belle-mère : L’histoire de l’improvisation

beauparent bellematrescence bellemere difficultés famillerecomposée place psychologie Oct 23, 2025

Je vous partage aujourd’hui la toute première lettre de belle-mère reçue après mon appel sur Instagram. J’y proposais cet exercice :

« Imaginez que votre meilleure amie, sur le point de s’engager avec un homme ayant des enfants, vous demande de lui partager votre expérience en tant que belle-mère. Elle désire en savoir plus sur votre parcours, d’hier à aujourd’hui, et souhaite que vous lui parliez avec sincérité et profondeur. »

Me serais-je attendue, dès le lendemain, à recevoir un tel récit coup de poing ?
Un texte bouleversant, d’une douloureuse crudité, révélant la conscience brutale d’un processus encore méconnu : la 
belle-matrescence.
Ce processus identitaire qui traverse la femme, l’amante, la partenaire, l’enfant. Ce processus identitaire qui, à travers les chocs et les failles du réel, façonne lentement la figure de “belle-mère”.

La trame narrative oscille entre l’absence de désir d’enfant et la présence d’un enfant qu’on n’a pas attendu, la tension du faire famille et la nécessité de préserver sa liberté, la peur de perdre l’amour de l’autre… et la surprise de la naissance d’un amour pour sa belle-fille.
C’est cette oscillation qui dévoile toute la richesse, toute la complexité, de l’incarnation identitaire de la belle-mère.

Merci à celle qui a eu le courage de confier cette histoire.
Je vous laisse maintenant la découvrir, sans fard.

Et si vous souhaitez vous prêter au jeu de l’écriture d’une lettre, contactez-moi par mail.

Prenez soin de vous,
Elvire


L’histoire de l’improvisation.

 

Parce que tu es mon amie, je te dois une honnêteté immense, peut-être même que pour toi, je devrais être plus franche qu’envers moi-même. Tu m’as demandé de te raconter mon expérience de vie en famille recomposée, je vais essayer de la livrer crue.


J’ai rencontré D. il y a un peu plus de quatre ans, je ne crois pas aux coups de foudre mais dès que nous nous sommes parlé, je n’ai plus eu envie d’arrêter.En un mois, nous avons probablement plus discuté que nos parents en une vie.Nous avons trouvé en l’autre quelqu’un qui nous comprenait profondément et avec qui nous nous sentions en confiance, plus « nous-mêmes » que jamais auparavant. Nous avons été prudents sur nos sentiments, nous avons essayé de comprendre ce qui nous arrivait. Lui comme moi étions en couple depuis plus de dix ans, il avait une petite fille de deux ans et demi et nous vivions chacun à un bout de la France. Rien n’était raisonnable dans cette histoire et parce que nous avions terriblement envie de la vivre quand même, nous nous sommes dit que la vivre était finalement la chose la plus raisonnable à faire. Nous avons quitté nos compagne.ons de l’époque et lui, il a également quitté sa vie de famille quotidienne.On a commencé comme ça, dans le désordre des ruptures et des vies à reconstruire. Au bout de six mois, ça allait mieux. Le choc était passé, des appartements avaient été remeublés, les amis avaient choisi leurs camps, nous vivions plus légèrement, comme chaque début d’histoire peut être simple, beau et évident. Il me parlait un peu de sa petite fille. J’étais curieuse, je ne parvenais pas trop à imaginer mon amoureux en papa et je commençais à trouver ça dommage de ne pas le connaître dans l’entièreté de son être, dans tout ce qu’il était. Aucune idée personnellement d’à quoi ressemblait un enfant si petit en termes d’apprentissages et de besoins. Un jour en allant chez lui, j’ai vu la poussette sur le palier et réalisé : Mon amoureux promène une poussette en ville. C’est idiot mais je ne l’avais jamais imaginé.


Au bout de 8 mois de relation et quand la mère de la petite a donné un feu à peu près vert, il m’a présenté sa fille en venant passer 4 jours de vacances chez moi. Elle connaissait mon existence, il lui parlait souvent de moi comme d’une amie qu’il aimait beaucoup. La première fois que je l’ai vue en vrai, j’ai trouvé son visage minuscule. C’était un tout petit enfant, je n’avais pas non plus imaginé que son nez pouvait être si petit. Je lui avais acheté des coloriages et des crayons, j’avais demandé à mon copain ce qu’elle aimait au petit déjeuner (Des raisins secs et du Roquefort, je déteste ce fromage mais je lui avais acheté.) J’ai eu de la chance, sa fille m’a tout de suite accueillie du haut de ses trois ans et quelques, elle voulait tout faire avec moi et nous qui pensions être discrets sur notre relation, elle m’a demandé dès le deuxième soir pourquoi je n’étais pas sa maman. Elle était assise sur mes genoux, on coloriait, ça m’a bouleversée. Je n’avais pas imaginé être bouleversée par une petite fille.
C’est à partir de cette première rencontre que la vraie vie a commencé, avec son lot d’étonnements. Ce n’est jamais évident de construire une nouvelle relation amoureuse, de faire confiance, de se découvrir de nouvelles limites, des impossibilités et des envies que nous n’avions jamais connus avant.
Il faut continuellement se parler, s’interroger, faire un effort d’honnêteté.C’est encore moins facile avec un enfant déjà présent au milieu, qui boit comme une éponge, qui prend de la place, une place folle, qui réclame, qui exige, quia besoin et qui prend. L’enfant qui prend les bras de ton amoureux alors qu’ils étaient autour de toi, l’enfant au milieu de vous dans le lit qui se greffe à son père dans la nuit, l’enfant qui après une journée à trois où tout a tourné autour de lui, pleure sur le torse de son papa parce que sa maman lui manque.Il y a tous les moments où à trois, tu es seule : Lorsqu’il couche longuement l’enfant le soir et pendant la sieste de l’après-midi, tu restes seule à table avec les couverts sales pendant qu’il s’en occupe. Et lorsqu’il lui fait prendre son bain, lorsqu’il l’habille, coupe sa viande, doit jouer juste avec elle dans sa chambre. Tu attends et c’est dur.

 

Un an après ma rencontre avec sa fille, que j’appelais encore « La fille deD. » car je ne me sentais pas légitime à me dire belle-mère, je suis tombée enceinte et nous avons décidé d’avorter. J’avais peur, j’ai demandé une IVG médicalisée par aspiration avec anesthésie générale. Nous avons dû caler la date de l’intervention sur un jour où mon compagnon n’avait pas la garde de sa fille. Il est venu me chercher à l’hôpital et a dû repartir le soir même pour aller s’occuper d’elle. J’ai passé la nuit à la maison, utérus vide et saignant, avec ma meilleure amie venue prendre soin de moi. Mon amoureux est d’abord un papa, il s’occupe de son enfant vivant, pas de celui qui ne naîtra pas. Deux jours après, D. revenait avec sa fille, c’était les vacances de Noël, nous allions passer la semaine ensemble. J’étais sûre de mon choix d’avorter, je ne le regrette pas une seule seconde, je n’avais même jamais eu de désir de maternité, mais je ne sais pas si j’ai déjà vécu quelque chose de plus violent que ça : passer la nuit suivant mon avortement seule et revoir mon amoureux deux jours plus tard accompagné de l’enfant qu’il avait eu et voulu avec une autre. C’était violent car nous ne pouvions rien changer à cette situation.C’était violent car malgré un amour incroyable, fort et doux, profond, nous ne pouvions pas faire plier la réalité de cette vie à trois. C’était violent car parfois, dans certaines situations, on ne choisit pas et on ne peut en vouloir à personne. Il faut savoir composer avec cette réalité-là.

 

Plus tard, j’ai demandé à être plus impliquée dans la vie de cette petite fille. D. gérait tout seul et ne me demandait jamais rien, estimant que ce n’était pas à moi de supporter sa fille. J’en avais marre d’être spectatrice de leur relation, je voulais prendre ma part : les histoires du soir, le bain, la divertir en journée. Nous passions toutes les vacances ensemble car j’étais, au fond, un peu jalouse de leurs moments à deux. J’ai vite saturé, je n’avais pas imaginé que ça gâcherait mes vacances de les prendre avec un enfant, que ce serait ingrat de s’impliquer plus, qu’elle ne m’aimerait pas davantage en étant plus présente. Elle faisait parfois des crises de jalousie spectaculaires où elle criait « UNE PETITE FILLE C’EST PLUS IMPORTANT QU’UNE AMOUREUSE » pour culpabiliser son père de passer du temps avec moi. J’attendais dans le salon qu’il essaie de la calmer, j’entendais au loin « Je t’aime plus que tout ma chérie » et j’avais envie de faire la même crise qu’elle pour qu’il me dise qu’il m’aimait plus que tout et même plus que sa fille. Un jour, c’est moi qui suis allée la calmer après une crise, car j’en avais encore marre d’être à l’écart, de ne pas être sa personne rassurante. Je lui ai dit « Tu sais on est pareilles, on a peur des mêmes choses, moi aussi parfois j’ai peur de moins compter que toi mais j’essaie de ne pas écouter mes peurs. La peur, ça nous raconte souvent pas les bonnes choses. Moi je ne te veux que du bien et je crois que toi aussi alors on devrait plutôt partager de l’amour que de la peur. » Je ne dirais pas que ça l’a magiquement calmée et que tout est allé mieux ensuite mais j’ai remarqué qu’à chaque fois que je prenais ma place (la place que je décidais de prendre) j’allais mieux. Ce n’est pas en attendant que les choses s’arrangent, que le temps fait son œuvre, non. C’est en prenant des décisions, en se positionnant.

 

Avec les mois, les années, j’ai gagné en sécurité affective car j’ai gagné en réalité de vie : je ne fantasmais plus les moments doux et gracieux que mon compagnon et sa fille passaient ensemble sans moi. J’ai arrêté mon délire fantasmatique sur la précieuse relation père-fille dont j’étais éloignée. J’ai vu qu’un enfant c’est parfois très drôle, très émouvant mais surtout très chiant et que j’avais le droit de ne pas vouloir passer toutes mes vacances avec eux car ce n’est pas mon enfant. Je peux l’aimer sans sacrifier ma vie et mes habitudes pour l’idée de faire famille, pour gagner une place dans son cœur. On créera davantage de liens toutes les deux si on passe des moments de qualité ensemble en étant toutes les deux disponibles, plutôt qu’en subissant un quotidien sans envie.

 

J’ai beaucoup interrogé D. sur sa paternité, sa manière de la vivre, ses angoisses par rapport à ça qui expliquaient les problématiques qu’on rencontrait au quotidien. Comme la plupart des pères, il se sentait coupable de tout ce qui entraînait peu d’autorité, un positionnement mou, des week-ends épuisants pour faire plaisir. Je l’ai écouté, j’ai compris que c’était dur d’élever un enfant quand on ne sait pas comment élever un enfant. J’ai compris qu’il ne savait pas plus que moi comment il fallait faire, alors, j’ai essayé de le faire avec lui et il m’a laissé la place pour ça. C’est souvent parti de mes limites à moi :marre qu’elle négocie pendant des heures pour un bout de pain ou un dessin animé jusqu’à ce que son père cède par lassitude et qu’elle recommence puisque ça fonctionne. Marre qu’elle renverse des trucs sans nettoyer, marre qu’elle coupe les conversations pour s’y intégrer. J’ai appris, petit à petit, à lui dire lorsque j’en avais marre et à lui montrer comment faire autrement, son père m’a soutenue à chaque fois. En lui disant quand elle me saoulait, je crois qu’elle a compris que je l’aimais vraiment, que son comportement avait des conséquences sur moi. Je crois qu’elle a eu confiance en moi quand je lui ai dit qu’elle ne pouvait pas tout faire et je crois que j’ai réellement compris les angoisses deD. quand j’ai pris une posture d’autorité. Ce qui m’énervait souvent, dans leur relation, c’est que sa fille avait une enfance bien plus belle que la mienne, une relation plus profonde que je n’ai jamais eue avec aucun de mes parents et je ne comprenais pas pourquoi elle n’était pas plus reconnaissante. Je trouvais même que mon compagnon était trop au service de son enfant, par rapport à ce que j’avais vécu. En réalité je n’étais pas jalouse de sa fille ou de leur relation père-fille, j’étais jalouse de l’enfance de ma belle-fille, j’étais en colère parce que moi, j’avais eu moins. Moins d’amour et d’attention. Et ça c’était mon histoire, pas la leur, je n’avais pas le droit de la faire peser sur nous trois.

 

Ce que je peux te dire, en résumé, c’est que je n’ai pas vraiment de conseils. On m’a dit que ce serait difficile de faire famille recomposée et j’ai dit « Oui j’imagine mais enfin, on verra » et je ne pensais pas que ce serait si dur et si bouleversant intimement. Même avec un amoureux merveilleux, prêt à discuter et à se remettre en question, prêt à me faire une place et pour qui notre histoire compte, même avec une enfant accueillante, rigolote et vraiment chouette, même avec une ex qui n’alimente pas le conflit de loyauté et préserve son enfant des sentiments négatifs qu’elle peut éprouver. C’est dur car la page n’est pas blanche, on commence une histoire à partir d’un texte déjà écrit et on adapte ses rebondissements, ses envies d’aventures par rapport à ce que contiennent déjà les marges. Il y a des pages sur lesquelles les marges sont énormes, on a très peu de place pour y vivre. Je te dirais que le plus important, c’est de ne pas abandonner ses envies.

 

Moi j’ai eu envie d’un enfant après mon avortement et nous avons réfléchi avec mon compagnon, longtemps, pendant deux ans au moins, pour qu’il me dise qu’il ne voulait pas d’autre enfant. Je peux vivre sans avoir d’enfants, je n’en ai jamais voulu avant lui, par contre je ne peux pas vivre avec les contraintes d’un enfant si je n’en ai pas moi-même. Alors j’ai fait ce choix : nous ne vivrons pas ensemble sous le même toit à trois, nous aurons un appartement à nous, plus l’appartement où il s’occupera de sa fille. Je ne poserai plus de congés pour des vacances à trois, je prendrai un long week-end ou une semaine l’été, mais tout le reste du temps, nous ne partirons qu’à deux.Je lui ai demandé de modifier son mode de garde (en conservant le même nombre de jours, mais en les accolant pour nous permettre à nous, de vrais moments sans sa fille). Nous avons fait des compromis et des choix, nous savons qu’ils évolueront, nous ne vivons pas la vie idéale que nous avions en tête il y a dix ans mais nous en bricolons une nouvelle et c’est encore mieux.

 

Il y a mille façons de faire famille mais la meilleure, c’est celle dans laquelle on se sent le plus à l’aise, tant mieux si elle n’est pas classique, si on ne devient pas une seconde mère pour ses beaux-enfants, si on refuse de se lever la nuit pour donner du Doliprane. J’ai toujours dit à D. « Pars du principe que si je te propose de l’aide avec ta fille, c’est que j’ai vraiment envie de le faire, pas parce que je me sens obligée. » Je vais parfois la chercher à la sortie de l’école et j’adore ça, je lui achète des vêtements quand je vois des choses qui me plaisent, je peux proposer de la garder plusieurs jours pour dépanner mais j’ai prévenu : je propose, on ne m’impose pas la charge mentale d’un enfant. Comme il peut me demander mon aide lorsqu’il en a besoin. C’est important de demander son aide à l’autre en famille recomposée et de ne pas partir du principe que cette aide est acquise et normale. Rien n’est normal en famille recomposée, c’est à chacun d’inventer le cadre de cette normalité.

 

À chaque fois que j’ai souffert dans notre relation, c’était par des erreurs de communication — penser que certaines choses vont de soi, qu’il serait normal que ceci ou cela, que l’autre va se mettre à ma place et deviner mon ressenti.J’ai souvent parlé trop tard à mon compagnon, été déçue de ne pas être consultée sur certains sujets, eu l’impression d’être sacrifiée. Je me disais «Je suis l’adulte, je dois être raisonnable, l’enfant passe avant, je ne peux pas faire un caprice moi aussi, je ne peux pas comprendre parce que je n’ai pas d’enfants. » Ne pas avoir d’enfants est aussi légitime qu’avoir un enfant, ça n’amoindrit pas ton avis ni tes ressentis. Parle à ton compagnon, lui aussi, il n’a pas eu d’enfants à un moment de sa vie, il peut te comprendre, mesurer l’écart de vie que ça représente. Et surtout, arrête de te mettre à la place des autres : ton copain, tes beaux-enfants, l’ex de ton mec. Parle à partir de toi pour entendre vraiment ce qu’on te dit et demande, demande quand tu ne sais pas, quand tu doutes, quand tu es perdue. Tu n’es pas obligée d’avoir des solutions, tu peux n’avoir que des doutes et vous pouvez, toute cette nouvelle famille, construire et réfléchir à partir de ces doutes-là.

 

N’oublie pas qu’avant d’être une famille, vous êtes un couple et que c’est ce lien-là qu’il faut assainir en premier. Si tu n’es pas heureuse dans ton couple, si vos moments à deux ne sont pas oufs, pas sains, pas confiants, alors ta famille recomposée ne le sera pas non plus. Faites les choses pour vous deux, pas pour votre idée de la famille.

 

Je suis heureuse de la relation que j’ai aujourd’hui avec mon compagnon et avec sa fille. C’est ma belle-fille d’ailleurs, je te l’ai pas dit ? Ça fait quelques mois que j’arrive à mettre le nom dessus. Ce n’est plus « La fille deD. » et pour elle je ne suis plus « L’amoureuse de Papa », je suis sa belle-mère ou sa « demi maman ». Ça a pris presque quatre ans mais j’estime que nous avons toutes les deux un lien très particulier. Un attachement qui n’est pas celui d’un parent pour son enfant. Je suis heureuse de l’avoir rencontrée, elle m’a appris des choses sur moi, elle m’a appris l’amour désintéressé, elle m’a bouleversée par sa confiance, elle a bousculé ma vie comme j’ai bousculé la sienne, j’espère même qu’on gardera un lien si on venait à se séparer avec son père, parce que je suis attachée à elle en tant que personne. Je l’aime beaucoup, peut-être qu’un jour j’arriverai même à le lui dire sans le «beaucoup ».

 

En famille recomposée tu ne vivras pas la relation que tu avais imaginée petite fille ou jeune adulte, fais ton deuil meuf, c’est pour le mieux, les rêves d’enfants il faut savoir les acclimater au réel. Tu vas apprendre sur toi, c’est certain. Même si ça ne dure pas, même si ça ne marche pas. La seule promesse que tu dois te faire c’est : ne t’oublie pas, ne te sacrifie pas, tu n’es obligée à rien. Prends soin de toi avant de prendre soin des autres, c’est ainsi qu’on survit. Tu seras une belle-mère merveilleuse si tu te laisses être une femme merveilleuse, sans t’emmerder avec les injonctions sexistes de la famille et de la maternité.

 

Et surtout raconte-moi, on a toujours besoin de copines pour s’épauler. Je serai là. Je suis ravie d’avoir une nouvelle amie avec qui je pourrai parler de tout ça.
On va en rire, ça va aider.